sable ou argile

Type sable ou argile ?

Le repli des eaux de la mer de Champlain a façonné nos paysages et évidemment nos sols. Dans la région, le type de sol varie, dépendamment que nous nous retrouvons en haut ou en bas du coteau.  En haut du coteau, le sol sera généralement du type sablonneux, tandis qu’en bas il sera plutôt du type argileux.  Mais quelles sont les incidences sur nos aménagements paysagers?  Vous verrez qu’elles sont nombreuses, tant au niveau des plantations que des constructions. Type sable ou argile ?

 

Au niveau des plantations les incidences sont abondantes sur nos pratiques horticoles. La texture d’un sol a un impact direct sur sa teneur en nutriments, son humidité et sa capacité de drainage.  Les sols argileux contenant des particules très fines, sont plutôt fertiles et alcalins, mais demeurent souvent mouillés, mal drainés voire asphyxiants, lourds et collants.  Quant aux sols sableux, leurs particules facilement visibles à l’œil nu, les rendent bien aérés, drainants, donc sujets au lessivage (eau et minéraux), meubles, à tendance sèche, infertiles et acides.  Certaines plantes s’acclimatent peu importe le type de sol, mais pour d’autres, elles ont des besoins plus précis et elles ne tolèreront pas certains types de sol.  Pour qu’un sol devienne intéressant, il faut qu’il comporte environ 20% d’argile.  Un sol sablonneux-loameux, l’idéal recherché, contient environ 40 % de sable, 40 % de limon et 20 % d’argile, ainsi qu’une bonne quantité d’humus (matière organique).  Ce type de sol conserve l’humidité; il est fertile, friable et facile à travailler.  Afin de connaître à quel type de sol vous avez affaire, vos observations seront des plus utiles (facilité de travail du sol, drainage, humidité au toucher) ou pour plus de précisions, vous pouvez faire réaliser une analyse de sol auprès de votre centre jardin.  Mais comment améliorer les qualités de notre sol en place?  En corrigeant leur pH au besoin, par l’ajout de gypse (si leur pH est neutre ou alcalin) ou de la chaux (si leur pH est acide), et en améliorant leur structure par l’ajout de matière organique sous forme de compost ou de fumier composté.  Pour les sols sablonneux, il est possible d’améliorer leur structure en les amendant régulièrement avec de la matière organique.  Il est préférable d’incorporer ces amendements au début du printemps, car ces sols sont sensibles au lessivage.  Pour les sols argileux, on améliorera sa structure par des apports en matières organiques, préférablement incorporés à la fin de l’automne car ils sont sensibles à la compaction.  Et pour les sols vraiment mal drainés, il est suggéré d’amender par l’ajout de terre sableuse et de réaliser des plantations surélevées.  Mais, peu importe le type de sol en place, vous devrez être vigilant concernant vos pratiques d’arrosage et devriez utiliser les bonnes plantes aux bons endroits!  À cet effet, vous trouverez une liste d’arbres adaptés aux sols argileux sur le site internet au www.letraitdunion.com.

 

Quant aux constructions de type pavage, muret, les impacts ne sont pas négligeables non plus. Puisque sous notre climat, les cycles de gel et dégel ont de quoi nous donner des maux de tête, nos routes en font preuve!  Ainsi, dans un sol argileux qui retient davantage l’eau qu’un sol sablonneux, les fondations des constructions y seront plus profondes, pour un meilleur drainage, donc plus coûteuses mais combien essentielles pour des constructions qui passent au travers des années, et de nos hivers!  Il est possible de joindre les auteurs de cette chronique par le biais de leur site internet au www.planipaysage.com.

 

Quelques arbres adaptés aux sols argileux (nom commun/nom latin).

 

Érable de l’Amur (Acer ginnala)

Érable rouge (Acer rubrum) Caryer ovale (Carya ovata)

Frêne de Pennsylvanie (Fraxinus pennsylvanica) et cultivars Mélèze laricin (Larix laricina) Ostryer de Virginie (Ostrya virginiana) Épinette blanche (Picea glauca) Pin noir d’Autriche (Pinus nigra) Chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa)

Lilas japonais (Syringa reticulata ‘Ivory Silk’) Tilleul d’Amérique (Tilia Americana) Cèdre occidental (Thuya occidentalis)

 

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Cet article a paru en 2009 dans le journal le Trait d’Union

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