plantes de nos anciens

Les plantes de nos anciens

En Nouvelle-France, au 17e siècle, les villes comme les campagnes sont agrémentées de jardins.  La plupart de ces jardins sont utilitaires : légumes, quelques fruitiers, fines herbes, fleurs médicinales et culinaires y poussent.  Mais on trouve également des jardins ornementaux plus élaborés, chez les quelques nobles du pays.  Dans ses grandes lignes le jardin garde une tradition typiquement française, mais possède sa propre personnalité, où se mêlent les plantes indigènes et celles importées des pays européens.

 

Établir un jardin est l’un des premiers gestes posés par l’habitant à son arrivée en Nouvelle-France. Premièrement, c’est une façon d’assurer sa survie, puisqu’il tire des plantes les ressources nécessaires pour s’abriter, se vêtir, se nourrir et se soigner.

 

Le potager sert de complément aux cultures des champs qui sont, quant à elles, essentiellement céréalières et aux récoltes en saison des petits fruits, en nature. Diversifié et de forme généralement carrée, il est délimité par des murets de bois ou par des haies et présente des plants bien ordonnés.  Le potager doit assurer la subsistance pendant l’hiver :  ainsi l’accent est mis sur des légumes qui se conservent bien comme des choux, des carottes, des navets, des betteraves et des oignons rouges.  On y trouve aussi des topinambours, des courges, des citrouilles, des laitues, des haricots, des pois et des concombres ainsi que des groseilliers rouges.  Quant aux Amérindiens, ils y cultivent le mais, les haricots, les courges et citrouilles, avec sans oublier, quelques plants de tabac.

 

Le jardin potager utilise souvent le compagnonnage, afin de favoriser la croissance des légumes tout en favorisant également la pollinisation. On voit donc des mariages d’espèces différentes dans un même endroit : légumes, fleurs, rosiers et plantes aromatiques.  Souci des jardins, tagète, ou capucine, séparent les rangs de légumes.  Pivoine, hémérocalle fauve, monarde, hortensia, pavot, mauve musquée, rose, pensée, julienne des dames, pâquerette, achillée, rose trémière, campanule, œillet, lys blanc ou pied d’alouette, agrémentent et ajoutent de la couleur au jardin.  Celles-ci se retrouvent de façon plus organisée, soit dans les jardins des nobles, soit dans des parterres.  Thym, livèche, lavande, coriandre, menthe verte, sauge, camomille, ciboulette ou cerfeuil aromatisent les plats et soignent.

 

La plupart des plants utilisés aujourd’hui sont des hybrides des espèces cultivées en Nouvelle-France, mais certaines espèces ont disparus depuis ce jour. Nul doute que les plantes comestibles prennent beaucoup de place au jardin des colons de la Nouvelle-France, peut-être est-ce pour cette raison que plusieurs personnes de nos jours, nomment notre fameux potager, JARDIN !

 

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Cet article a paru en 2009 dans le journal le Trait d’Union, il est possible de joindre les auteurs de cette chronique par le biais de leur site internet au www.planipaysage.com.

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