Stabilisation des berges et des pentes.

Les plantes au service de l’environnement. Un thème à la mode puisque de plus en plus de gens utilisent et cherchent, dans leur pratique, des moyens plus naturels pour solutionner des problèmes environnementaux.

L’idée de base, c’est de démontrer comment les végétaux peuvent être utilisés pour régler ces problèmes. Afin de corriger les impacts négatifs des activités humaines sur l’environnement, il est possible de développer des pratiques ingénieuses et moins coûteuses, dont certaines font appel à des principes où le génie de la nature est mis à profit, par exemple dans l’érosion des berges et des pentes.

La végétation près des berges

L’établissement d’une végétation près des berges contribue à diminuer les effets dévastateurs de la crue des eaux (action des vagues, des glaces, etc.) et assure efficacement le contrôle de l’érosion de surface des sols arables. De plus, il diminue les risques de pollution des cours d’eau par les sédiments et les éléments nutritifs susceptibles d’y être transportés, et filtre en partie les pesticides qui peuvent contaminer l’eau, puisque les écosystèmes aquatiques ont des capacités naturelles d’épuration.

Placés en bordure d’un cours d’eau, les arbustes stabiliseront et retiendront les fines particules du sol alors que les arbres procureront une ombre bénéfique qui conservera l’eau plus fraîche. Ainsi, riverains, villégiateurs, agriculteurs et autres usagers ont tout à gagner à implanter une végétation indigène en bordure des rives.

La stabilisation des pentes

L’implantation d’une végétation dans les pentes abruptes permet de diminuer la quantité d’eau de ruissellement de même que la vitesse d’écoulement de l’eau. Ainsi une végétation adéquate dans les pentes diminue la perte de sol.

Traditionnellement on érigeait des constructions complexes et coûteuses pour stabiliser les berges et les pentes abruptes (enrochement, mur de soutènement en béton, …) Ces structures se voulaient permanentes et peu respectueuses de l’environnement. De plus, elles s’intègraient difficilement à l’environnement, rendant le décor peu harmonieux. Le génie de la nature utilise des végétaux indigènes, se fondant mieux au décor dont les caractéristiques répondent aux besoins, tels que croissance rapide, enracinement profond, …

L’utilisation des plantes au service de l’environnement, une solution durable.

Voici quelques techniques de génie végétal :

Plantation : elle consiste à remettre en végétation les rives et les pentes à l’aide d’espèces ligneuses produites en racines nues, en contenants multicellules ou en pots. Cette technique ne s’applique qu’en situation de faible érosion.

Fagot : désigne un arrangement de branches solidement attachées ensemble, tel que des branches de saule et de cornouiller récoltées en période de dormance. Elles sont maintenues en place par des piquets profondément enfoncés dans le sol. Elles sont déposées sur le talus parallèlement aux courbes de niveau, de manière à créer une barrière protectrice. Ces branches s’enracineront au sol de manière à former de nouveaux arbustes.

Matelas de branches : désigne un arrangement de branches déposées sur la pente et retenues à l’aide d’un fil métallique. Ces branches sont placées parallèlement à la pente. Cette technique est fortement recommandée pour protéger les rives de l’érosion.